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Archive pour septembre 2008

Femmes pour l’Aimer [21]

Mardi 30 septembre 2008

 Moment lumière:

Le courage se trouve dans l’acceptation et l’action….

Le courage c’est se lever quand tout semble perdu d’avance, affronter la journée où il fait sombre. C’est être capable de passer à autre chose, ne plus s’accrocher à l’impossible.

Le courage c’est avoir la foi que je peux m’en sortir malgré tous les obstacles, c’est garder l’espoir quand survient même un sentiment d’abandon, c’est prier et prendre le temps d’aller chercher des ressources.

Le courage c’est de faire face à la vie, de persister à croire que ça va passer et que ça va aller mieux, voir la vie comme un défi et chercher des moyens pour un mieux être.

Le courage c’est ESSAYER…

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Angélus à Randwick – JMJ 2008

Dimanche 28 septembre 2008

 

  Ce dimanche, je vous propose le texte de Benoît XVI, lors de l’Angélus à Randwick.

Bonne lecture !

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Saluto di cuore i giovani di lingua italiana, ed estendo il mio affettuoso pensiero a quanti sono originari dell’Italia e vivono in Australia. Al termine di questa straordinaria esperienza di Chiesa, che ci ha fatto vivere una rinnovata Pentecoste, tornate a casa rinvigoriti dalla forza dello Spirito Santo. Siate testimoni di Cristo risorto, speranza dei giovani e dell’intera famiglia umana!

Chers jeunes francophones, l’Esprit Saint est la source du message de Jésus-Christ et de son action salvifique. Il parle au cœur de chacun le langage qu’il comprend. La diversité des dons de l’Esprit vous fait comprendre la richesse de grâces qui est en Dieu. Puissiez-vous vous ouvrir à son souffle ! Puissiez-vous permettre son action en vous et autour de vous ! Vous vivrez ainsi en Dieu et vous témoignerez que le Christ est le Sauveur que le monde espère.

Auch euch, liebe junge Freunde deutscher Sprache, gilt mein herzlicher Gruß. Der Heilige Geist ist ein Geist der Gemeinschaft und wirkt Verständigung und Kommunikation. Sprecht mit anderen über eure Hoffnungen und Ideale, und sprecht von Gott und mit Gott! Glücklich ist der Mensch, der in der Liebe Gottes und in der Liebe zum Nächsten lebt. Gottes Geist führe euch auf Wegen des Friedens!

Queridos jóvenes, en Cristo se cumplen todas las promesas de salvación verdadera para la humanidad. Él tiene para cada uno de vosotros un proyecto de amor en el que se encuentra el sentido y la plenitud de la vida, y espera de todos vosotros que hagáis fructificar los dones que os ha dado, siendo sus testigos de palabra y con el propio ejemplo. No lo defraudéis.

Amados jovens de língua portuguesa, queridos amigos em Cristo! Sabeis que Jesus não vos quer sozinhos; disse Ele: «Eu rogarei ao Pai e Ele vos dará outro Consolador para estar convosco para sempre, o Espírito da verdade (…) que vós conheceis, porque habita convosco e está em vós» (Jo 14, 16-17). É verdade! Sobre vós desceu uma língua de fogo do Pentecostes: é a vossa marca de cristãos. Mas não foi para a guardardes só para vós, porque «a manifestação do Espírito é dada a cada um para proveito comum» (1 Cor 12, 7). Levai este Fogo santo a todos os cantos da terra. Nada e ninguém O poderá apagar, porque desceu do céu. Tal é a vossa força, caros jovens amigos! Por isso, vivei do Espírito e para o Espírito!

Mes biens chers jeunes,
Dans la belle prière que nous sommes sur le point de réciter, nous méditons sur Marie jeune femme quand elle reçut l’appel de Dieu à Lui consacrer sa vie d’une manière très particulière, d’une manière qui allait impliquer le don généreux d’elle-même, de sa féminité, de sa maternité. Imaginez ce qu’elle dût ressentir. Elle fut remplie d’appréhension, complètement bouleversée par la perspective offerte à elle.

L’ange comprit son anxiété et chercha immédiatement à la rassurer. « Sois sans crainte, Marie ; […] L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre […] » (Luc 1,30 ; 35). C’est l’Esprit qui lui donna la force et le courage de répondre à l’appel de Dieu. C’est l’Esprit qui l’aida à comprendre le grand mystère qui allait s’accomplir par elle. C’est l’Esprit qui l’enveloppa de son amour et lui permis de concevoir le Fils de Dieu en son sein.

Cet épisode constitue sans doute un pivot dans l’histoire de la relation de Dieu avec son peuple. Tout au long de l’Ancien Testament, Dieu se révéla partiellement, graduellement, comme nous le faisons tous dans nos relations personnelles. Cela prend du temps d’apprendre à connaître et à aimer une autre personne. Cela prit du temps au peuple élu d’approfondir sa relation avec Dieu. L’Alliance avec Israël fut comme un long temps de fiançailles. Puis vint le moment définitif, le moment du mariage, l’établissement d’une nouvelle alliance éternelle. À cet instant, Marie debout devant le Seigneur représentait toute l’humanité. Dans le message de l’ange, c’était comme si Dieu demandait en mariage la race humaine. Et en notre nom, Marie dit oui.

Dans les contes de fées, l’histoire se termine là et tous « vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ». Dans la réalité, ce n’est pas si simple. Pour Marie, nombreuses furent les difficultés qui l’attendaient comme conséquence de son « oui » donné au Seigneur. Siméon prophétisa qu’une épée transpercerait son cœur. Quand Jésus avait douze ans, elle vécut le pire cauchemar que des parents puissent vivre lorsque son enfant resta introuvable pendant trois jours. Et après sa vie publique, elle souffrit l’agonie d’être témoin de sa crucifixion et de sa mort. Dans les épreuves, elle resta fidèle à sa promesse, soutenue par l’Esprit de courage. Et elle fut glorieusement récompensée.

Chers jeunes, nous aussi devons rester fidèles au « oui » que nous avons donné en répondant à l’offre d’amitié du Seigneur. Nous savons qu’Il ne nous abandonnera jamais. Nous savons qu’Il nous soutiendra toujours par les dons de l’Esprit. Marie accepta la demande du Seigneur en notre nom. Tournons-nous donc vers elle et demandons-lui de nous guider quand nous luttons pour rester fidèles à la relation vitale que Dieu a établie avec chacun de nous. Elle est notre exemple et notre inspiration, elle intercède pour nous auprès de son Fils et, de son amour maternel, elle nous protège du mal.

Femmes pour L’aimer [20]

Samedi 27 septembre 2008

Sainte Monique, mère de Saint Augustin (332-388)

A l’heure où sont trop oubliés les devoirs de la jeune fille, de l’épouse et de la mère chrétienne, il est utile de rappeler les vertus de cette admirable femme. Ce que nous en savons nous vient de la meilleure des sources, son fils Augustin.

monique.jpgMonique naquit à Tagaste, en Afrique, l’an 332. Grâce aux soins de parents chrétiens, elle eut une enfance pure et pieuse, sous la surveillance sévère d’une vieille et dévouée servante.

Encore toute petite, elle aimait aller à l’église pour y prier, elle cherchait la solitude et le recueillement ; parfois elle se levait même la nuit et récitait des prières. Son cœur s’ouvrait à l’amour des pauvres et des malades, elle les visitait, les soignait et leur portait les restes de la table de famille ; elle lavait les pieds aux pauvres et aux voyageurs. Toute sa personne reflétait la modestie, la douceur et la paix. A toutes ces grâces et à toutes ces vertus, on aurait pu prévoir que Dieu la réservait à de grandes choses.

Dieu, qui a ses vues mystérieuses, permit cependant qu’elle fût donnée en mariage, à l’âge de vingt-deux ans, à un jeune homme de noble famille, mais païen, violent, brutal et libertin, presque deux fois plus âgé qu’elle, et dont elle eut beaucoup à souffrir, ainsi que de sa belle-mère.

Dans cette situation difficile, Monique fut un modèle de patience et de douceur ; sans se plaindre jamais, elle versait en secret les larmes amères où se trempait sa vertu. C’est par ces beaux exemples qu’elle conquit le cœur de Patrice, son époux, et lui obtint une mort chrétienne, c’est ainsi qu’elle mérita aussi de devenir la mère du grand saint Augustin.

Monique, restée veuve, prit un nouvel essor vers Dieu. Vingt ans elle pria sur les débordements d’Augustin, sans perdre courage et espoir. Un évêque d’Afrique, témoin de sa douleur, lui avait dit : « Courage, il est impossible que le fils de tant de larmes périsse ! » Dieu, en effet, la récompensa même au-delà de ses désirs, en faisant d’Augustin, par un miracle de grâce, l’une des plus grandes lumières de l’Église et l’un de ses plus grands Saints.

Monique, après avoir suivi Augustin en Italie, tomba malade à Ostie, au moment de s’embarquer pour l’Afrique, et mourut à l’âge de cinquante-six ans. Augustin pleura longtemps cette mère de son corps et de son âme. Le corps de sainte Monique a été transporté à Rome dans l’église de Saint-Augustin, en 1430. Cette femme illustre a été choisie comme patronne des mères chrétiennes.

Femmes pour L’aimer [19]

Jeudi 25 septembre 2008

Pauline Jaricot ( 1799-1862)

Pauline Marie Jaricot, une femme étonnante qui vivait à Lyon au siècle dernier. Dans cette ville où elle vécut, l’industrialisation va donner naissance à un prolétariat qui vit misérablement, de salaires dérisoires.

paulinemariejaricot.jpgPauline Marie Jaricot, née le 22 juillet 1799, est baptisée dans la maison de ses parents par un prêtre réfractaire. Elle a vécu une époque orageuse, en effet elle aura le temps de voir, le Consulat, l’Empire, la Restauration, Charles X, Louis-Philippe, la seconde République et le second Empire.

Ses parents tiennent commerce comme plieurs et vendeurs de soie, profession florissante. Antoine Jaricot et sa femme Jeanne Latier forment un couple uni, clairvoyant, qui mène bien ses affaires.

Pauline connut près d’eux une enfance heureuse et choyée avec ses cinq frères et sœurs prenant des habitudes de luxe et de richesse. Sa mère l’appelait « son alouette du Paradis » car elle avait une voix admirable, une imagination vive et un caractère violent. Elle ne savait pas garder un juste milieu. Sa coquetterie grandit avec elle, bien qu’elle soit myope et maladroite. Mais la colère et l’orgueil vont la tyranniser toute sa vie. Elle était si vivante de sa propre vie. Très pieuse cependant, elle se tourne quotidiennement vers Notre Dame avec une dévotion toute particulière pour Jésus présent dans l’Eucharistie.

Dans son quartier, elle côtoie le meilleur et le pire, élégance et misère se succèdent. Elle traverse souvent des quartiers pauvres mais ses préoccupations sont ailleurs. Elle sait qu’elle plaît et elle participe volontiers aux réceptions bourgeoises. On envisage de la fiancer ; après la mort de sa mère, Pauline reprend sa vie mondaine mais une cassure s’est opérée dans son cœur. Elle trouve sa jeunesse triste et monotone, sa vie ennuyeuse.

Tout change un dimanche de Carême. Pauline n’a pas encore 17 ans, à la suite d’un sermon sur les illusions de la vanité, elle décide de tourner radicalement la page de son passé devant sa famille réunie. Elle fit refaire un récent portrait trop avantageux pour elle. Elle choisit délibérément de s’habiller comme les pauvres au point que sa femme de ménage refuse de sortir avec elle.

Voulant être l’allumette qui allume le feu, Pauline recrute parmi les ouvrières de son quartier, des filles de son âge, partageant son idéal et sa piété. Elle les appelle les Réparatrices du Cœur de Jésus méconnu et méprisé, elle veut aider avec elles ceux qui souffrent. Les pauvres accourent devant sa maison, car elle donne tout, linge, argent, restes de cuisine, au point que son père, alarmé, lui défend de donner le linge de maison sans sa permission. Elle se sent portée vers l’amour des pauvres, elle est enthousiasmée d’aider au renouveau missionnaire.

Nous sommes en 1818, Pauline a 19 ans. Avec ses compagnes réparatrices, elle quête déjà. En effet, avec son bataillon sacré, comme elle dit, elle institue, dans l’usine de son frère, le sou hebdomadaire, soit un franc actuel, ramassé de la main à la main auprès des ouvrières généreuses et convaincues, en faveur de la propagation de la foi. Elle fait appel au plus grand nombre, non pas seulement pour faire de grandes rivières avec de petits ruisseaux, mais pour pouvoir associer à une grande œuvre les petits et les humbles. Dès le départ, elle structure son œuvre en imaginant d’associer 10, 100, 1000 personnes en faveur des missions. Le clergé commence à redouter le tort possible pour les œuvres locales. Pauline est consternée mais elle persévère. Son frère, prêtre des missions étrangères l’encourage à continuer cette œuvre que Dieu a commencé par ses mains, tel un grain de sénevé qui couvrira bientôt toute la surface de la terre.
Le 3 mai 1822, dix messieurs reprennent l’association pour porter la lumière de la foi dans les deux mondes, Amérique et Asie. Pauline reste dans l’ombre. Elle laisse le soin de développer ce qu’elle a inventé. Elle se contente de bien tenir sa centaine.

Son confesseur lui ordonne de se retirer de la vie active. Elle obéit. Pleine de vitalité et d’espoir, de santé et d’esprit d’entreprise, être obligée à l’inaction, sans en comprendre le bien fondé, est pour elle une croix difficile à porter. Cela lui permet cependant de comprendre mieux la force et la nécessité de la prière.

Elle s’occupe de son père et de la maison familiale, elle participe à la chorale de la paroisse à contre cœur, car « ces dames refusent le concours des filles pauvres ». Elle veut faire entrer les pauvres dans une vie de prière, seul antidote à l’athéisme de son milieux bourgeois. Elle va leur apprendre à sa façon le mot solidarité.

En 1826, Pauline a 27 ans, elle va mettre en place le Rosaire Vivant, en adoptant un moyen analogue à celui qui avait fait le succès de la propagation de la foi. Elle associe 15 personnes priant chaque jour un des mystères en union de prière quotidienne avec tous les autres. Les 15 membres du groupe prennent part au même travail spirituel en faveur d’une même intention. Pauline anime les groupes par des circulaires qui deviennent pour les réunions ce qu’étaient les lettres de St Paul pour les premiers chrétiens. Elle élargit la prière des associés aux dimensions de l’Eglise universelle. Elle demande à chacun de s’adjoindre 5 autres qui à leur tour en amèneront 5 autres, ce qui provoque un formidable essor du Rosaire Vivant, tout en favorisant partout une constance dans le bien et un parfum de vertu qui n’existait pas auparavant. Le Rosaire Vivant se développe partout à l’étranger, Suisse, Belgique, Angleterre, plusieurs contrées d’Amérique, Canada, Colombie, Afrique.

En 1832, à 33 ans, Pauline achète, sur la colline de Lorette, une grande maison pour abriter l’association du Rosaire Vivant, et pour offrir à Notre Dame de Fourvière un piédestal de verdure et de prière. Elle groupe à Lorette quelques compagnes filles de Marie pour répondre aux obligations de la nouvelle association, envoie, dès la première année 240 000 livres, 80 000 images, 40 000 médailles et 19 000 chapelets.

Le 27 janvier 1832, un bref de Grégoire XVI, lui apporte l’approbation du souverain Pontife. A peu près tous les évêques de France, recommandent le Rosaire Vivant comme essentiel pour le diocèse. Pauline manifeste beaucoup de savoir faire, d’esprit pratique et de sûreté, de jugement. Elle est grande, vive, au regard direct et bienveillant.

En 1834, en France, le Rosaire Vivant compte plus d’un million d’adhérents. Au moment du décès de Pauline, ils seront 2 millions 250 000. Elle tombe gravement malade. Trompant la vigilance de ses médecins, elle se rend à Rome chez les religieuses du Sacré Cœur. Le pape Grégoire XVI lui rend visite, la trouvant en agonie, il se recommande à ses prières dès qu’elle sera arrivée au ciel. En retour, Pauline lui fait promettre de glorifier Sainte Philomène en cas de guérison. Le pape, croyant ne pas avoir à s’exécuter, promet tout. Guérie, elle se présentera au Vatican où le pape est stupéfait.

Cette même année 1834, Lyon connaît des émeutes sanglantes, les canuts renouvellent leur insurrection de 1831 car les promesses n’ont pas été tenues. En effet, ils travaillent 16 heures par jour, entassés avec leur famille dans d’étroits logements, ils supportent péniblement les méfaits du machinisme et de l’empire de l’argent qui les exploite. A mesure que l’industrie s’exerce à remplacer les bras de l’homme par les machines, l’ouvrier vertueux qui pouvait faire des économies pour l’avenir ne connaît aujourd’hui que la gêne.

Pauline réfléchit et cherche à faire du regroupement des ouvriers leur propre moyen de salut permettant au père de famille grâce à un travail réglé avec prudence et justement rétribué de voir ses enfants grandir au foyer sans être privés de l’éducation convenable à leur avenir.

En 1836, Pauline sollicite et obtient un acte d’affiliation à l’ordre dominicain pour tous les associés du Rosaire Vivant. Le curé d’Ars envoie à Lorette Mariette Bouy, 25 ans plus jeune que Pauline, la lui confiant pour lui apprendre à aimer d’avantage Jésus et Marie. Elle y retrouve Julia Morin, la future biographe de Pauline. Innombrables sont les visiteurs quotidiens, ceux du quartier, ceux du Rosaire Vivant, le clergé, des fondateurs d’ordre ou d’œuvres, des évêques.

En 1844, Pauline a 45 ans, elle dénonce la cupidité des négociants qui se croient assez forts pour ne pas craindre le mécontentement des ouvriers. Pauline veut rendre à l’ouvrier sa dignité d’homme. Elle veut donner à un premier groupe d’ouvriers les moyens de se régénérer, leur permettant ainsi de devenir à leur tour, apôtres dans leur milieu. C’est le début de l’affaire Rustrel. Un certain Gustave Pair qui se disait maître de forge avait parlé à Pauline des terrains ferrifères près d’Apt dans le Vaucluse, de quoi faire une fonderie. Pauline ne savait pas qu’elle avait affaire à un escroc. Sur erreur d’appréciation du Père Ricard, elle contracte des emprunts et charge Gustave Pair d’acheter l’usine de Rustrel. Hélas au bout de quelques mois, il n’y a plus d’argent en caisse, Pair sera emprisonné et Pauline a bel et bien été escroquée.

Durant tout ce temps, Pauline dirige son Rosaire Vivant avec l’âme en paix, voulant être victime devant Dieu pour son milieu, sa patrie, l’Eglise et le Pape. Elle écrit d’ailleurs au curé d’Ars : »Je suis toujours étendue tout entière sur la croix, je combats avec peine. »

C’est la révolution de 1848, la propriété de Lorette est décrétée parc national. Avec l’aide de Maria Dubouy, elle part plaider à travers la France la cause de ses usines, et l’œuvre des ouvriers. Elle est aidée par beaucoup, elle erre de ville en ville où sa réputation de sainteté est solide. Elle ne perd courage, elle va voir le Pape à Rome. Pie IX, qui l’estime beaucoup, demande au conseil de la propagation de la foi de l’aider, mais ces messieurs restent sourds et enrayent partout ses collectes.

Pauline rédige le 29 janvier 1851 une supplique à la Sainte Vierge pour lui confier tout son spirituel, document retrouvé à sa mort cousu dans son vêtement.

Avec une énergie incroyable, elle veut remettre l’usine de Rustrel en route. Elle fait rallumer les hauts fourneaux, mais la trahison sournoise se poursuit. Pair, sorti de prison, lui intente un procès. Au bout de longues et pénibles péripéties, l’usine sera vendue. Pauline se retrouve totalement ruinée. En faisant trop confiance, elle a tout perdu, mais les dettes restent et dix ans de calvaire. Déconsidérée, sujette aux calomnies, abandonnée par son milieu, elle aménage à travers le clos de Lorette un raccourci pour aller à Fourvière, un escalier à péage pour rembourser ses dettes mais elle se heurte sans arrêt à la commission de Fourvière chargée de la conservation du sanctuaire qui cherche constamment à déprécier Lorette pour l’acquérir à bas prix. Pauline est prête à quitter Lorette dans les 24 heures mais à la condition d’être sûre que tous ses créanciers, les petits et les gros seront dédommagés.

En 1853, Pauline a 54 ans, elle n’arrive plus à acheter de pain, elle se fait inscrire sur le rôle des indigents.

Le 19 mars 1855, elle rédige une supplique à St Joseph pour lui confier toutes ses affaires temporelles. On retrouvera le manuscrit cousu lui aussi dans son vêtement.

En 1856, elle rédige une sorte de testament : « Mon seul trésor est la croix, je répugne beaucoup à la souffrance, mais j’accepte volontiers votre calice, je vous recommande ceux envers qui je pourrai mourir insolvable. »
En la fête du Saint Rosaire 1861, elle écrit : « avant de m’endormir du sommeil de l’espérance, sur le sein de notre tendre mère, il m’est doux de dire que ma plus grande consolation est d’avoir toujours été soumise à l’Eglise, acceptant son enseignement, rejetant sans examen tout ce qu’elle condamne . » Elle fait avancer son lit jusqu’à la fenêtre et regarde longuement sa ville qu’elle aimait tant.

Le 9 janvier 1862 au petit matin, Maria Dubouy constate la paix et la sérénité de son visage, irradié par une lumière qu’elle seule pouvait voir. Elle reçoit ses dernières paroles : « Marie, oh, Marie, je suis toute à vous. »

Ses funérailles furent celles d’une pauvresse indigente, où en plus de sa famille et de ses proches, des amis pauvres et riches ainsi que des prolétaires de la soierie, et des canuts osent lui faire cortège. Son neveu Ernest Jaricot et sa famille auront à cœur d’acquitter toutes ses dettes.

En juin 1881, un bref du pape Léon XIII félicite Julia Morin d’avoir publié ses souvenirs sur Pauline Marie Jaricot, « Pieuse vierge dont la mémoire à plus d’un titre est en bénédiction dans l’Eglise. »
En 1962, à Lyon, un congrès international célèbre le centenaire de la mort de Pauline, fondatrice de la propagation de la foi.

En 1963, sa sainteté Jean XXIII, proclame l’héroïcité de ses vertus.

Au service de sa ville, au service de la mission, par la propagation de la foi au service du monde par le Rosaire Vivant, attentive aux problèmes ouvriers, telle fut Pauline Marie Jaricot qui vécut à Lyon de 1799 à 1862.

Chant de la promesse

Mercredi 24 septembre 2008

Je veux t’aimer sans cesse,
De plus en plus,
Protège ma promesse,
Seigneur Jésus.

Ma promesse est une force

1. Devant tous je m’engage
Sur mon honneur
Et je te fais hommage
De moi Seigneur.

2. Je jure de Te suivre
En fier chrétien
Et tout entier je livre
Mon cœur au tien.

3. Fidèle à ma patrie
Je le serai,
Tous les jours de ma vie
Je servirai.

4. Je suis de Tes apôtres
Et chaque jour
Je veux aider les autres
Pour ton amour.

5. Ta règle à sur nous-mêmes
Un droit sacré,
Je suis faible, Tu m’aimes,
Je maintiendrai.

Life parade – Samedi 18 octobre

Mardi 23 septembre 2008

A vos agendas …

LIfe parade 08

Le 18 octobre, pour le respect de la vie,

venez nombreux !

Veillée à Randwick – JMJ 2008

Dimanche 21 septembre 2008

     Comme chaque dimanche, je vous propose un texte de Benoît XVI, adressé plus particulièrement aux jeunes, puisqu’il s’agit de l’homélie de la veillée de Randwick.

Bonne lecture !

Homélie de Benoît XVI pour la veillée à Randwick.

Chers jeunes,
Une fois de plus ce soir, nous avons entendu la grande promesse du Christ – « vous allez recevoir une force, celle de l’Esprit Saint qui descendra sur vous ». Et nous avons entendu son appel – « soyez mes témoins jusqu’aux extrémités de la terre » – (Actes 1,8). Ce sont les tout derniers mots de Jésus avant son Ascension au ciel. Nous ne pouvons qu’imaginer ce que ressentirent alors les disciples en les entendant. Mais nous savons que leur grand amour pour Jésus et leur confiance dans ses paroles les inspirèrent à se réunir et à attendre ; à attendre non pas sans raison, mais ensemble, unis dans la prière, dans la chambre haute, avec les femmes et Marie (cf. Actes 1,14). Ce soir, nous faisons de même. Rassemblés devant la Croix qui a parcouru le monde et l’icône de Marie, et sous la magnifique constellation de la Croix du Sud, nous prions. Ce soir, je prie pour vous et les jeunes du monde entier. Soyez inspirés par l’exemple de vos Patrons ! Acceptez dans le cœur et l’esprit les sept dons de l’Esprit Saint ! Reconnaissez et croyez en la force de l’Esprit dans votre vie !

Jeudi, nous évoquions l’unité et l’harmonie de la création de Dieu et notre place au sein de cette création. Nous rappelions comment, dans le don du baptême, nous, qui sommes faits à l’image et à la ressemblance de Dieu, sommes renés à la vie, que nous sommes devenus les enfants adoptifs de Dieu, une nouvelle création. C’est donc en enfants de la lumière du Christ, symbolisée par la flamme des bougies que vous tenez, que nous témoignons dans notre monde du rayonnement que les ténèbres ne peuvent vaincre (cf. Jn 1:5).

Ce soir, nous tournons notre attention sur comment devenir des témoins. Nous devons pour cela comprendre la personne de l’Esprit Saint et sa présence vivifiante dans notre vie. Ce n’est pas quelque chose de facile à saisir. En effet, la variété des images utilisées dans les Écritures pour faire référence à l’Esprit – vent, feu, souffle – indique notre difficulté à en formuler un entendement. Cependant, nous savons que c’est l’Esprit Saint qui, bien que silencieux et invisible, donne la direction et la définition de notre témoignage de Jésus Christ.

Vous êtes déjà bien conscients du fait que notre témoignage chrétien est offert à un monde fragile sous bien des aspects. L’unité de la création de Dieu est affaiblie par des blessures qui sont particulièrement profondes lorsque les rapports sociaux se disjoignent ou que l’esprit humain est écrasé dans l’exploitation et l’abus de la personne. La société d’aujourd’hui subit un processus de fragmentation à cause d’un mode de pensée qui, par essence, ne voit pas loin parce qu’il ne tient pas compte de l’horizon entier de la vérité, la vérité sur Dieu et sur nous. Par nature, le relativisme ne parvient pas à voir tout le tableau. Il ignore les principes même qui nous permettent de vivre et de croître dans l’unité, l’ordre et l’harmonie.

Quelle est notre réponse, en tant que témoins chrétiens, à un monde divisé et fragmenté ? Comment peut-on offrir l’espérance de la paix, de la guérison et de l’harmonie à ces “stations” de conflit, de souffrance et de tension que vous avez décidé de traverser avec cette Croix des Journées Mondiales de la Jeunesse ? L’unité et la réconciliation ne peuvent pas être obtenues par nos seuls efforts. Dieu nous a faits l’un pour l’autre (cf. Ge 2,24) et c’est seulement en Dieu et dans son Église que nous pouvons trouver l’unité que nous cherchons. Pourtant, face aux imperfections et aux déceptions, à la fois personnelles et institutionnelles, nous sommes parfois tentés de construire artificiellement une communauté « parfaite ». Cette tentation n’est pas nouvelle. L’histoire de l’Église offre de nombreux exemples de tentatives pour contourner ou outrepasser les faiblesses ou échecs humains afin de créer une unité parfaite, une utopie spirituelle.

En réalité de telles tentatives de construire l’unité l’infirment. Séparer l’Esprit Saint du Christ présent dans la structure institutionnelle de l’Église compromettrait l’unité de la communauté chrétienne, qui est précisément le don de l’Esprit ! Cela trahirait la nature de l’Église comme temple vivant du Saint Esprit (cf. 1 Co 3,16). C’est l’Esprit en réalité qui guide l’Église sur la voie de la pleine vérité et qui l’unifie dans la communion et les œuvres du ministère (cf. Lumen Gentium, 4). Malheureusement, la tentation de « faire cavalier seul » persiste. Certaines personnes aujourd’hui parlent de leur communauté locale comme quelque peu séparée de la soi-disant Église institutionnelle, décrivant la première comme flexible et ouverte à l’Esprit et de la dernière comme rigide et privée de l’Esprit.

L’unité appartient à l’essence de l’Église (cf. Catéchisme de l’Église catholique, 813); c’est un don que nous devons reconnaître et chérir. Prions ce soir pour la décision de cultiver l’unité : contribuez-y ! Résistez à toute tentation de vous en éloigner ! Car c’est précisément l’ampleur, la vaste vision de notre foi – à la fois solide et ouverte, cohérente et dynamique, vraie et toutefois toujours porteuse d’une connaissance plus approfondie – que nous pouvons offrir à notre monde. Chers jeunes, n’est-ce pas à cause de votre foi que vos amis en difficulté ou cherchant un sens à leur vie s’adressent à vous ? Soyez vigilants ! Écoutez ! Dans les dissonances et les divisions de notre monde, pouvez-vous entendre la voix concordante de l’humanité ? De l’enfant abandonné du Darfour, de l’adolescent délinquant, du parent anxieux, voire du plus profond de votre cœur, émerge le même cri humain qui aspire à la reconnaissance, à l’appartenance, à l’unité. Qui comble le désir humain fondamental d’être un, d’être immergé dans la communion, d’être édifié, d’être conduit à la vérité ? L’Esprit Saint ! C’est le rôle de l’Esprit : apporter l’accomplissement à l’action du Christ. Riches des dons de l’Esprit, vous aurez la force d’aller au-delà du partiel, de l’utopie vide, du fugace, pour offrir la cohérence et la certitude du témoignage chrétien !

Mes amis, lorsque nous récitons le Crédo, nous affirmons : « Nous croyons en l’Esprit Saint, le Seigneur qui donne la vie ». L’ « Esprit créateur » est la force de Dieu qui donne la vie à toute la création et la source d’une vie nouvelle en abondance dans le Christ. L’Esprit maintient l’Église unie au Seigneur et fidèle à la tradition apostolique. Il inspira les Saintes Écritures et il guide le peuple de Dieu à la plénitude de la vérité (cf. Jn 16,13). Dans tous ces cas, l’Esprit est celui « qui donne la vie », qui nous conduit au cœur même de Dieu. Par conséquent, plus nous laissons l’Esprit nous diriger, plus parfaite sera notre configuration au Christ et plus profonde notre immersion dans la vie du Dieu trinitaire.
Cette participation à la nature même de Dieu (cf. 2 P 1,4) survient dans le quotidien de notre vie, dans laquelle il est toujours présent (cf. Ba 3,38). Il y a des moments, cependant, où nous pouvons être tentés de chercher une certaine satisfaction en dehors de Dieu. Jésus lui-même demanda aux Douze : « Voulez-vous partir vous aussi ? ». Un tel écart offre peut-être l’illusion de la liberté. Mais où cela mène-t-il ? À qui aurions-nous ? Car nous savons au fond de notre cœur que seul le Seigneur a « les paroles de la vie éternelle » (Jn 6,67-68). Se détourner de lui n’est qu’une tentative futile pour échapper à nous-mêmes (cf. Saint Augustin, Confessions VIII, 7). Dieu est avec nous dans la réalité de la vie et non pas dans le fantasme ! Affronter la réalité et non la fuir, c’est cela que nous recherchons ! Ainsi l’Esprit Saint, doucement mais sûrement, nous réoriente vers ce qui est réel, ce qui dure, ce qui est vrai. C’est l’Esprit qui nous ramène dans la communion de la Sainte Trinité !

Le Saint Esprit est sous plusieurs aspects la Personne délaissée de la Sainte Trinité. Une claire compréhension de l’Esprit semble presque hors de notre portée. Lorsque j’étais un petit garçon, mes parents, comme les vôtres, m’ont enseigné le Signe de Croix. J’ai donc vite fini par réaliser qu’il y a une Dieu unique en trois Personnes et que la Trinité est au cœur de la foi et de la vie chrétienne. En grandissant et approfondissant ma connaissance de Dieu le Père et le Fils – dont les noms signifiaient déjà beaucoup – ma connaissance de la troisième personne de la Trinité restait incomplète. Par conséquent, comme jeune prêtre enseignant la théologie, j’ai décidé d’étudier les témoins remarquables de l’Esprit dans l’histoire de l’Église. C’est sur ce chemin que je me suis retrouvé à lire entre autres le grand St Augustin.

Sa compréhension de l’Esprit Saint se développa progressivement ; ce fut un combat. Jeune homme, il avait été un disciple du manichéisme, l’une des tentatives mentionnées précédemment de créer une utopie spirituelle en séparant de manière radicale les choses de l’esprit et celles de la chair. C’est pour cette raison qu’il se méfia au début de l’enseignement chrétien sur l’incarnation de Dieu. Pourtant, son expérience de l’amour de Dieu présent dans l’Église l’amena à faire des recherches sur la source de l’amour dans la vie du Dieu trinitaire. Ceci l’amena à trois conclusions sur l’Esprit Saint comme le véhicule de l’unité au sein de la Sainte Trinité : unité comme communion, unité comme amour durable, et unité comme action de donner et don. Ces trois points ne sont pas seulement théoriques. Ils contribuent à expliquer comme agit l’Esprit. Dans un monde où les individus comme les communautés souffrent souvent d’une absence d’unité ou de cohésion, ces points nous aident à rester à l’écoute de l’Esprit et à élargir et clarifier la portée de notre témoignage.

Donc, avec l’aide d’Augustin, cherchons à illustrer l’action du Saint-Esprit. Il remarqua que les deux mots « Saint » et « Esprit » renvoient à ce qui appartient à la nature divine, en d’autres termes ce qui est partagé par le Père et le Fils – leur communion. Par conséquent, si la caractéristique propre à l’Esprit Saint est d’être ce qui est partagé entre le Père et le Fils, Augustin en conclut que la qualité particulière de l’Esprit Saint est l’unité. C’est l’unité d’une communion vécue : une unité de personnes dans une relation de don permanent, le Père et le Fils se donnant l’un à l’autre. Nous commençons à apercevoir, je pense, combien est éclairante la compréhension de l’Esprit Saint comme unité, comme communion. La vraie unité ne pourrait jamais être fondée sur des relations niant l’égale dignité des autres personnes. L’unité n’est pas non plus la somme des groupes par lesquels nous sommes parfois tentés de nous définir. En réalité, c’est seulement dans la vie de communion que l’unité se maintient et que l’identité humaine se réalise pleinement : nous reconnaissons le besoin commun de Dieu, nous répondons à la présence unificatrice du Saint Esprit, et nous nous donnons l’un à l’autre dans le service.

Le deuxième point d’Augustin – c’est-à dire l’Esprit Saint comme amour perpétuel –vient de son étude de la première lettre de Saint Jean. Jean mous dit que « Dieu est amour » (1 Jn 4,16). Augustin suggère que, si ces mots renvoient à la Trinité comme un tout, ils expriment toutefois une caractéristique particulière du Saint-Esprit. En réfléchissant sur la nature durable de l’amour – « Celui qui demeure dans l’Amour demeure en Dieu et Dieu demeure en lui. » (ibid.) – il se demanda : est-ce l’Amour ou l’Esprit Saint qui garantit le don durable ? Et voici la conclusion à laquelle il parvint : « Ainsi l’Esprit Saint, que Dieu nous a donné, fait que nous demeurons en Dieu et Dieu en nous. Or c’est là l’effet de l’Amour. » (De Trinitate, 15.17.31). C’est une belle explication : Dieu se partage comme amour dans l’Esprit Saint. Quoi d’autre pouvons-nous savoir sur la base de cette conclusion ? L’amour est le signe de la présence de l’Esprit Saint ! Les idées ou les voix qui manquent d’amour – même si elles paraissent sophistiquées ou savantes – ne peuvent pas être « de l’Esprit ». En outre, l’Amour a un trait particulier : loin d’être indulgent ou inconstant, il a une tâche ou un but à accomplir : demeurer. Par sa nature, l’Amour ne passe pas. Encore une fois, chers amis, nous avons un autre aperçu sur combien l’Esprit Saint donne à notre monde : l’amour qui chasse le doute ; l’amour qui vainc la peur de la trahison ; l’amour qui porte l’éternité en lui ; la vérité qui nous attire dans une unité qui dure.

Le troisième point – le Saint Esprit comme don – Augustin la tire d’une méditation d’un passage de l’Évangile que nous connaissons tous et aimons : la conversation de Jésus avec la samaritaine au puits. Dans ce passage, Jésus se révèle comme la source d’eau vive (cf. Jn 4,10), qui est plus tard définie comme le Saint-Esprit (cf. Jn 7,39; 1 Co 12,13). L’Esprit est un « don de Dieu » (Jn 4,10) – la source intérieure (cf. Jn 4,14), qui comble notre plus profonde soif et nous guide vers le Père. De cette observation, Augustin conclut que Dieu qui se partage avec nous comme un don est le Saint-Esprit (cf. De Trinitate, 15, 18, 32). Mes amis, nous obtenons encore une fois un aperçu de la Trinité à l’œuvre : l’Esprit Saint est Dieu se donnant éternellement; comme une source intarissable qui ne jaillit de rien moins que Lui-même. Connaissant ce don éternel, nous en venons à voir les limitations de tout ce qui périt, la folie de la mentalité consumériste. Nous commençons à comprendre pourquoi la quête de nouveauté nous laisse insatisfaits et désireux de quelque chose de plus. Ne sommes-nous pas à la recherche d’un don éternel ? D’une source qui ne s’assèchera jamais ? Avec la samaritaine, exclamons nous : Donne moi de cette eau afin que je n’aie plus jamais soif ! (cf. Jn 4,15).
Chers jeunes, nous avons vu que c’est le Saint Esprit qui réalise la magnifique communion des croyants en Jésus-Christ. Parce qu’il est à la fois le don et celui qui donne, il est actuellement à l’œuvre en vous. Inspirés par les intuitions de Saint Augustin laissez l’amour unificateur être votre mesure, l’amour qui dure votre défi, et l’amour oblatif votre mission !

Demain, ce même don de l’Esprit va être solennellement donné aux confirmands. Je dirai alors cette prière : « donne leur en plénitude l’Esprit qui reposait sur ton fils Jésus, l’esprit de sagesse et d’intelligence, l’esprit de conseil et de force, l’esprit de science et de crainte de dieu… et remplis-les de l’esprit d’adoration. » Ces dons de l’Esprit Saint –chacun d’eux étant, comme nous le rappelait Saint François de Salle, une manière de participer à l’amour unique de Dieu –ne sont ni des prix ni des récompenses. Ils sont donnés gratuitement (cf. 1 Co 12,11). Et ils exigent seulement une réponse de la part de celui qui les reçoit : j’accepte ! Nous percevons ici quelque chose du mystère profond qu’est celui d’être chrétien. Ce qui constitue notre foi n’est pas d’abord ce que nous faisons mais ce que nous recevons. Après tout, nombre de personnes généreuses qui ne sont pas chrétiennes peuvent réaliser bien plus que nous. Chers amis, acceptez-vous d’être attirés dans la vie trinitaire de Dieu ? Acceptez-vous d’entrer dans sa communion d’amour ?

Les dons de l’Esprit qui agissent en nous donnent direction et définition à notre témoignage. Orientés vers l’unité, les dons de l’Esprit nous rapprochent du Corps tout entier du Christ (cf. Lumen Gentium, 11), nous donnant de meilleurs moyens de construire l’Église dans le but de servir le monde (cf. Ep 4,13). Ils nous appellent à une participation active et joyeuse à la vie de l’Église : en paroisses et dans les mouvements ecclésiaux, dans les cours d’éducation religieuse, dans les aumôneries universitaires et les autres organisations catholiques. Oui, l’Église doit grandir dans l’unité, doit s’affermir dans la sainteté, doit se rajeunir, se renouveler constamment (cf. Lumen Gentium, 4). Mais selon quels critères ? L’Esprit Saint ! Tournez-vous vers lui, chers jeunes, et vous trouverez le vrai sens du renouveau.

Ce soir, réunis sous la beauté du ciel étoilé, nos cœurs et nos esprits sont remplis de gratitude envers Dieu pour le merveilleux don de notre foi en la Trinité. Nous nous rappelons nos parents et grands-parents qui ont marché à nos côtés lorsqu’enfants, nous faisions nos premiers pas sur le chemin de la foi. Aujourd’hui, beaucoup d’années plus tard, vous êtes rassemblés comme jeunes adultes avec le successeur de Pierre. Je suis profondément heureux d’être avec vous. Invoquons l’Esprit Saint : il est l’artisan de l’œuvre de Dieu (cf. Catéchisme de l’Église catholique, 741). Laissez ces dons vous modeler. De même que l’Église partage le même voyage que toute l’humanité, vous êtes également appelés à exercer les dons du Saint Esprit à travers les hauts et les bas de votre vie quotidienne. Laissez votre foi mûrir grâce à vos études, votre travail, le sport, la musique et l’art. Qu’elle soit soutenue par la prière et par les sacrements et soit ainsi une source d’inspiration et d’aide pour ceux qui vous entourent. En définitive, la vie ne se résume pas à accumuler ; il s’agit bien plus que d’avoir du succès. Être réellement vivants, c’est être transformés de l’intérieur, ouverts à la force de l’amour de Dieu. En acceptant la force du Saint Esprit vous pouvez à votre tour transformer votre famille, votre communauté, et votre pays. Libérez ces dons ! Laissez la sagesse, l’intelligence, la force, la science et la piété être le signe de votre grandeur !

Chers jeunes de langue française, vous êtes venus prier ce soir l’Esprit-Saint. Sa présence silencieuse en votre cœur vous fera comprendre peu à peu le dessein de Dieu sur vous. Puisse-t-Il vous accompagner dans votre vie quotidienne et vous conduire vers une meilleure connaissance de Dieu et de votre prochain! C’est Lui qui du plus profond de votre être vous pousse vers l’unique Vérité divine et vous fait vivre authentiquement en frères.

C’est la rentrée !

Samedi 20 septembre 2008

La rentrée des groupes 1ère et 2e Saint Maurice se fera 

dimanche 21 septembre.

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Au programme: montées à la troupe, à la compagnie, messe à la paroisse (11h, à saint André), pic-nic paroissial, enfin réunion avec les parents.  

FSS

Clair matin

Vendredi 19 septembre 2008

Clair matin

Car chaque jour est un jour de fête;
Dans notre cœur, un soleil luit toujours.
Pleine de joie, d’élan et d’amour,
Notre chanson s’élève chaque jour.

Le matin tout resplendit, tout chante,
La terre rit, le ciel flamboie.
Mais pour nous, qu’il pleuve, tonne ou vente,
De tout temps, nous chantons notre joie.

On dit que la vie est maussade,
Car chaque jour est un souci.
Nous savons la prendre en camarade,
Lui sourire, et lui dire merci.

Le malheur peut frapper à la porte:
Nous sommes prêts devant le sort.
Chaque joie que la vie nous apporte
Nous a fait une âme et un cœur forts

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Femmes pour L’aimer [18]

Jeudi 18 septembre 2008

Bienheureuse Marie Rivier (1758-1838)

Bnx Marie Rivier
« Instruisez vos enfants bien plus encore par vos exemples que par vos paroles ; prenez soin d’elles comme la Sainte Vierge prenait soin de l’Enfant Jésus. »

Elle est née le 19 décembre 1768, à Montpezat-sous-Bauzon, France.
A l’âge de dix-huit ans Marie Rivier se donne sans compter à l’évangélisation et au soin des pauvres. Elle ouvre une école malgré les réticences de son curé. La Terreur règne et tout acte religieux devient suspect. A l’heure où tous les couvents se ferment, Marie Rivier va ouvrir le sien. Le 21 novembre 1796, jour de la fête de la Présentation de Marie au Temple, Marie Rivier et ses quatre compagnes se consacrent à Dieu.

Pour Marie Rivier et ses filles, l’éducation chrétienne de la jeunesse est et restera une priorité. Cependant, l’éducation de la foi s’étend aussi aux adultes. Les pauvres sont privilégiés ; le premier orphelinat s’ouvre le 21 novembre 1814. Et même si les Sœurs vivent pauvrement, l’accueil des plus pauvres est sacré.

À sa mort, le 3 février 1838, elle avait fondé 141 maisons et reçu plus de 350 sœurs pour continuer son œuvre. Marie Rivier a été béatifiée à Rome par le Pape Jean-Paul II, le 23 mai 1982.

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