Archive de la catégorie ‘Le flot jaune et la spiritualité de la route’

La spiritualité de la route [6]

Dimanche 25 mai 2008

IV-  La mystique de la Route

 

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1. la vie unitive
L’union transformante en Dieu est le terme de la vie spirituelle.
La Route favorise l’union de l’âme à la divinité par :
- La fréquence de la prière
- La contemplation de la nature
- Les arrêts dans les églises
- Les méditations
- Les conversations
- Les incidents agréables qui appellent un remerciement, les désagréables une acceptation.

2. la Route et la vie
C’est une toute petite part de notre vie. Elle nous permet de faire une sorte de retraite ouverte car :
- Fuite du monde
- Eloignement de nos routines et de nos soucis communs
- Silence
- Prière
- La remise en présence de soi-même et de Dieu.

Quand on a fait le point, déterminé la position exacte où l’on se trouve, on peut mieux progresser et marcher en avant.

La spiritualité de la route [5]

Vendredi 23 mai 2008

7. La charité individuelle et sociale
La charité c’est l’amour de Dieu et l’amour de nos frères en son nom. Et la marque de notre christianisme c’est l’amour que nous témoignons à nos ennemis.

La Route est une société de secours mutuel. Cette charité demande du tact, de la douceur, une inquiétude du bien-être physique et moral de l’autre, un sens des attentions qui font plaisir, des petits gestes qui touchent et réconfortent.

La charité sociale s’exerce d’abord à l’intérieure de notre Feu mais elle doit s’exercer aussi à l’extérieur, envers ceux que nous rencontrons et qui sont différents de nous.

Nous sommes toutes citadines et vous verrez que la Route va nous rapprocher des campagnards, des paysans, des provinciaux.

8. L’apostolat
L’apostolat le plus facile et le plus fécond est celui de l’exemple. Mais nous disposons aussi d’un autre moyen d’apostolat, plus sensible : Le Feu de joie, pendant la veillée.
Le Feu est un prétexte au rassemblement. La communication est établie par le chant, qui est alors un joyeux outil de propagande, un brillant instrument d’apostolat, plus effectif que mille discours.
Et quand les esprits sont mûrs, prêts à s’ouvrir, quelqu’un prend la parole et lit un beau texte qui continue le chant de tout à l’heure. Il chante la fraternité, la joie, la charité de Jésus. Et les auditeurs, même hostiles au christianisme l’écoutent avec recueillement, parce qu’après cette soirée, il convient qu’on se taise, qu’on écoute et qu’on médite. On fini la veillée par la prière, et vous verrez des mains qui essaient un signe de croix qu’ils n’avaient pas fait depuis longtemps.

La spiritualité de la route [4]

Jeudi 22 mai 2008

4. La simplicité
Quand on étudie la simplicité, on comprend que c’est une notion complexe…ou plutôt une notion difficile à définir.
Le simple se définit difficilement justement parce qu’il est simple. On se demande s’il est possible de définir la simplicité autrement que par approximation ou par opposition. Est simple tout ce qui n’est pas double, multiple, complexe, compliqué, contourné,…

Evidemment, la Route est l’ennemie des complications ou des « manières ». Il ne s’agit pas de chercher midi à 14h ou de tourner autour du pot !

Nous essayons de voir les choses comme elles sont et de les prendre telles quelles.
Pour les vêtements, la nourriture et en général le confort, pauvreté et simplicité se rejoignent.
Mais il y a aussi une simplicité moins externe et plus délicate : celle de l’âme qui se confie, avec l’abandon d’un petit enfant, aux mains de Jésus Christ. Toutes les spiritualités, lorsqu’on les creuse jusqu’au bout, arrivent à cette simplicité conforme aux préceptes évangéliques.
« Soyez simples comme la colombe et prudents comme le serpent »….. « Si vous ne devenez semblables à ces petits, vous n’entrerez pas dans le Royaume des Cieux. »
La Route nous oriente vers un abandon à la Providence. Elle ne laisse pas le temps pour les introspections à la loupe ni pour les étalage de science théorique.

On apprend que la volonté humaine est à la fois puissante et misérable.
La Route nous met dans un état d’indifférence où tout heur et malheur nous paraît sortir de la main de Dieu pour notre progrès spirituel, donc utile et acceptable.

La Route nous invite aussi à une simplicité envers les autres, l’acceptation des autres tels qu’ils sont.
Prendre le temps comme il vient, les gens comme ils sont et Dieu comme Il veut, tel est le secret de la simplicité qu’enseigne la Route.
Et du même coup elle enseigne aussi la force.  La route des simples, c’est la route des forts.

5. La maitrise de soi
Si la route est aimable, joyeuse et fantaisiste, elle est aussi dure, austère et sévère.

La Route exige une surveillance continue de soi-même, une prédominance de la volonté sur l’instinct, une garde autour de nos tendances, une réduction de nos paresses, de  nos convoitises,  de nos lubies, de tout ce qui nous alourdit.

6. La pureté
Si l’on reprend le cliché de la ville tentaculaire, on peut aussi parler de la ville tentatrice.
L’air intoxique, le surmenage énerve et déprime, l’ambiance excite, l’exemple démoralise.
La pureté a toujours été un combat, mais dans nos grandes villes modernes, elle exige plus d’héroïsme que jamais.
La Route nous tire hors des villes, de leur atmosphère, de leurs vacarmes et de leur influence pour nous transporter dans la paix des campagnes.
Et là, l’amour ne nous apparaît plus comme la rencontre brutale de deux égoïsmes frénétiques, mais comme une insertion dans la fécondité de la nature, comme une coopération à l’œuvre créatrice.
La Route nous aménage une vie pleinement humaine, telle que Dieu la voulait pour l’homme. Une vie réglée par le cours du soleil. Une vie coupée de contemplation et d’action, coupée de travaux du corps et de l’esprit ce qui aboutit à l’équilibre.

Elle nous permet aussi de belles amitiés, fondées sur une estime réciproque, sur une communauté de goût et d’idéal, sur un sentiment de fraternité chrétienne.

La spiritualité de la route [3]

Mercredi 21 mai 2008

III- Ce que nous apporte la Route.

La Route peut être un auxiliaire, un instrument qui nous aide à nous débarrasser  des obstacles qui nous barrent l’entrée de la grâce.
Nous ne devons donc pas jeter sur la route un regard purement naturel, en ne considérant que l’air pur, le plaisir des muscles qui fonctionnent bien et l’agrément de quelques heures avec des amies.

Nous devons vivifier la route par un esprit surnaturel qui va métamorphoser des actes apparemment identiques.
Il faut se laisser faire par la Route.

Mais, attention, pas d’exclusivisme étroit ! La Route n’est qu’une activité entre mille autres, celle qui correspond aux heures de loisirs et de détente.
Elle doit avoir dans notre vie spirituelle la part qui lui revient et pas davantage.

1. La pauvreté
La pauvreté, première des béatitudes, est le commencement de toute ascèse.
Ce n’est pas simplement le détachement des biens matériels, l’élagage du superflu, la réduction au nécessaire vital, c’est le dépouillement de soi-même, de son amour propre, de sa volonté propre.

L’Evangile conseille, ordonne la pauvreté !
Plus on avance sur la route et plus on constate que l’absolu nécessaire est une chose relative et combien les conventions mondaines de la mode, du luxe ou de la vanité sont inadaptées à la vie réelle.
On apprend beaucoup sur la route.
La route nous apprend à vivre longtemps et bien avec peu de ressources. Elle nous prouve que les plaisirs dignes de l’homme, ne s’achète pas dans les grands magasins et moins encore dans les bistrots et dans les boites de nuit.
L’optique de la route, qui remet les être en leur lieu naturel, situe les biens matériels à leur rang de moyen.

La Route est l’école qui nous apprend à maitriser la matière, à terrasser l’avarice, grâce à qui nous possèderons le Royaume des Cieux.

2. L’humilité
C’est la connaissance de soi-même, de son insignifiance devant Dieu, de ses péchés, c’est l’acceptation de notre place, c’est-à-dire la dernière.

Qu’est-ce qui est humiliant pendant la Route ?
Se costumer en guide, surprendre le regard ironiquement pitoyable des gens…

Lorsque nous étions enfant, on peut dire que l’uniforme nous attirait. Adulte, il nous révulse ! Et celles qui vont dominer cette répulsion font le premier pas vers l’humilité.
Et c’est humiliant aussi d’avoir besoin des autres, de faire l’aumône pour un toit,…

3. L’obéissance
Elle résume toutes les vertus. Elle consiste, ordinairement, dans une soumission humaine à l’autorité divine et aux autorités qui la représente sur terre. C’est une acceptation libre, digne et intelligente. L’obéissance doit être une crainte amoureuse et respectueuse et non pas servile.
L’obéissance est le commencement de la sagesse.

La marche en groupe exige une règle et une autorité qui l’applique. Il faut bien savoir à quelle heure on partira, quel chemin l’on prendra…

Même si la générosité ne doit pas manquer dans un Feu et faire place à la spontanéité, la bonne volonté ne suffit pas. Le rôle de la cheftaine est de mettre un frein à l’activité de ces « Marthe » et d’obliger quelques fois ces « Marie » à sortir d’une contemplation qui se rapproche de la « flemmenza communis » plus que de l’extase mystique !

Il faut ravaler ses préférences, accepter des tâches qui ne nous plaisent pas et se résigner à quelques petites injustices.

La spiritualité de la route [2]

Lundi 19 mai 2008

II-  L’aventure au cœur de la Route.

La Route est aussi une aventure et ce qu’elle nous enseigne c’est que toute  vie est aventure, risque à braver et quel risque, puisque de notre orientation terrestre dépend une éternité. Une éternité de malheur ou de béatitude.
Une chute sans fin dans l’échec ou la joie sans fin de la vision béatifique.

Qu’est-ce que l’aventure ?

C’est ce qui doit advenir…ce qui doit arriver, ce qui pend sur nos têtes comme l’épée sur Damoclès, ce que nous ne connaissons pas, ce qui demeure dans le brouillard doux et terrible de l’avenir.

Et c’est bien cela qui nous enchante dans l’aventure : cet élément de peur, d’inquiétude, ce risque. Quelque chose de trouble, d’un peu louche et d’exaltant. L’homme a besoin d’avoir peur. Quand il ne trouve pas l’effroi dans sa vie, il le cherche dans des livres ou sur l’écran.

Il y a aussi un autre aspect de l’aventure : l’imprévu, l’inouï, l’insolite.

Spirituellement que vaut l’aventure ?
Aimer le risque pour le risque ne sert à rien. Mais aimer le risque des grandes actions pour l’élan qu’il imprime et de l’ivresse qu’il verse, c’est une forme de la prudence.
Le besoin d’imprévu est aussi une donnée de notre condition humaine, une conséquence de l’intelligence qui aspire à tout connaître.
On a le désir de l’action pleine, sans faille. C’est un cri vers l’éternité.

Mais il ne faut pas tomber dans l’extrême et dans les déviations de l’aventure, comme un amour exagéré du risque, l’amour du remue-ménage, du désordre ou de la hâte.
On ne doit pas faire de l’aventure une fin, à cause de la joie que l’on y trouve.

En tant que chrétien, nous devons dépouiller l’aventure, la réduire à son essentielle nudité.
L’aventure est d’abord intérieure. L’aventure la plus haute c’est la sainteté. L’itinéraire le plus ardu et le plus dangereux c’est l’itinéraire intérieure.

La spiritualité de la route [1]

Dimanche 18 mai 2008

I-  « je suis la Route, la vérité et la vie. »

Chemin

Quand Jésus a voulu se révéler, faire comprendre sa mission et sa nature, il n’a pas craint de se comparer à cette humble chose qu’on foule aux pieds quotidiennement sans même en percevoir la présence, et dont on ne connaît le prix qu’après avoir voyagé en des contrées sans chemin, dans le désert, la haute montagne ou la forêt vierge.
Il a placé la route à côté des deux réalités les plus nobles : la vérité et la vie.
La route, la vérité et la vie se confondent, puisque toutes les trois, elles sont le Christ.

Le Christ est la Route, le Christ est notre route, celle de l’humanité, le Christ est ma route.
C’est Lui qu’il faut suivre, par lui qu’il faut passer.

Cette parole du Christ nous fait également penser à « que celui qui veut me suivre prenne sa croix. »
La Route qui est le Christ n’est pas le chemin de la facilité et de la paresse, mais celui de la Croix où l’on souffre, où l’on saigne, où l’on tombe.

Mais le Christ a dit aussi : « Celui qui me suit ne marche pas dans les ténèbres. »
Les peines de la voie douloureuse n’enlèvent rien au bonheur du joug suave et du fardeau léger, si pénible que soit la marche, une lumière la précède toujours, lumière de foi et d’espérance.

C’est lui qu’il faut suivre…car Il est la Vérité et, si nous cherchons cette connaissance complète, profonde et sûr à quoi tout homme aspire, nous ne la trouvons qu’en Lui, pensée du Père, qui crée tous les êtres et les connaît en les créant. Car Il est aussi la Vie et, si nous cherchons la vie totale, celle qui jaillit et déborde comme une source d’eau vive, celle qui dépasse la Terre et monte jusqu’à l’éternité, celle qui nous prend tout entier, et une jeunesse sans fin, nous ne la trouverons qu’en Lui, qui a vécu et qui est mort pour que nous ayons la vie.
C’est lui qu’il faut suivre : suivre ses préceptes, garder ses enseignements. Suivre son exemple : «  Je vous ai donné l’exemple pour que vous fassiez ce que j’ai fait. »

Et c’est par Lui qu’il faut passer. Homme-Dieu, il est le médiateur entre l’humanité et la divinité. Pour aller à Dieu, il nous faut accepter sa médiation. C’est par Lui qu’il faut passer…parce qu’Il est le Bien suprême qui conduit au Bien suprême. Parce que sa doctrine est la Vérité et ses préceptes le Salut, parce qu’il rachète, délivre et divinise.
Pour nous, guides-aînées chrétiennes, la Route symbolise Celui qui est notre foi, notre espoir et notre amour, notre vérité et notre vie, Celui à qui nous avons donné sans retour nos cœurs fervents et joyeux, Celui que nous suivrons, contre vents et marées, jusqu’à la mort, Celui dont la vision sera un jour notre récompense.

En route vers le flot jaune [5]

Vendredi 16 mai 2008

• Cérémonial de remise du flot jaune :

GA : (prénom de la cheftaine de Feu), avec l’aide de Dieu, je veux préparer mon engagement guide-aînée.
J’ai compris ma foi doit m’entraîner toujours plus loin au service de Dieu et des autres dans la joie.
Dans ma famille, dans la cité, dans l’Eglise et dans le mouvement des Europa-Scout, je serai en service.
Aujourd’hui, je demande à recevoir mon flot jaune.

CHEFTAINE DE FEU : (prénom de la GA), reçois ce flot jaune, couleur du soleil, symbole de la joie et de la foi des louvettes.
Que ta foi rayonne autour de toi et t’apporte la joie, ainsi qu’à tous ceux et celles que Dieu te confie.

La joie des louvettes

• Quelques citations :

« Manquer d’enthousiasme c’est manquer de vie. C’est manquer la vie. » François Garagnon.

« Une action, pour être heureuse, doit être l’expression d’un goût de vivre. Il n’y a pas d’action réussie sans conviction, pas de conviction sans enthousiasme et pas d’enthousiasme sans foi. » F.G

« Il ne suffit pas de pouvoir, il faut vouloir ; il ne suffit pas de vouloir, il faut oser. Il ne suffit pas d’oser, il faut faire ; il ne suffit pas de faire, il faut réussir ; il ne suffit pas de réussir, il faut durer. » F.G

En route vers le flot jaune [4]

Mercredi 14 mai 2008

• Les traces du flot jaune :

- Avoir participé à un rassemblement aîné ou à un CEP.

- Rencontrer sa cheftaine de Feu pour parler de : cheftaine en service, l’éducation, son chef d’œuvre, la vocation de la femme selon le plan de Dieu, la responsabilité au sein du mouvement,…

- Mettre en place le moment Lumière, prier le matin et le soir.

- Lire : Les 9 fondamentaux de l’éducation de Y. Bonnet et La femme ou le sacerdoce du cœur, chapitre 3 : le merveilleux projet de Dieu et Questions de jeunes d’A. Manaranche.

- Se renseigner sur la vie de Sainte Catherine de Sienne.

- Faire le point avec un prêtre sur les 3 vertus : franchise, dévouement, pureté.

En route vers le flot jaune [3]

Mardi 13 mai 2008

• Le carnet guide-aînée :

Carnet

L’usage de ce carnet s’apprend à l’âge pilote, mais il n’est jamais trop tard pour commencer !
On note dessus des réflexions, des décisions suite aux conversations que l’on peut avoir avec sa cheftaine de Feu, un prêtre, une aînée…

- Ecrire pour le moment présent : On peut chemin faisant, y noter ce dont on veut conserver une trace, un croquis, une fleur séchée, une citation ou un titre de livre intéressant, une phrase d’un psaume, une partie d’une lecture, un poème, des commentaires par rapport à un film…
Ecrire permet de réfléchir, d’y voir plus clair, de pousser les raisonnements, de préciser les choses, de demander une relecture,…

- Ecrire pour construire demain : Ce n’est surtout pas un journal intime, mais des points de repères concrets qui aident à baliser la route.
Les résolutions qui ne sont pas notées restent souvent du vent !
Les écrits, au contraire, permettent un retour en arrière pour constater ou non la résolution des objectifs. On peut faire des bilans.

En route vers le flot jaune [2]

Jeudi 8 mai 2008

• Le chef d’œuvre :

« Rien d’excellent ne se fait tout à coup. » Epictète

Afin de développer nos talents, de progresser dans la persévérance, la beauté, la compétence et la gratuité, nous choisissons toutes une technique d’œuvre : une activité concrète qui nous fait plaisir, à faire de nos dix doigts qui nous détend et que nous aurons à cœur d’approfondir pour la transmettre.

Quelques exemples de techniques : reliure, calligraphie, bougies, encadrement, cartonnage, sculpture, art floral, broderie, montages audiovisuels, photo, cuisine, jeux éducatifs, ébénisterie, couture, dessin, cartographie, composition de romans, généalogie, ferronnerie, poterie, chants, …

   Vitrail                            Caligraphie

Il est possible de prendre une technique d’œuvre que l’on ne connaît pas ou approfondir une que l’on connait déjà.

Le but du chef d’œuvre est de l’offrir ou de le transmettre.

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