Archive de la catégorie ‘Saint Paul’

Epitre aux Romains [5]

Dimanche 14 décembre 2008

Chapitre 3 (suite et fin)

 

La relation entre la loi et la foi est définie par celui qui a connu le règne de la loi pure et qui maintenant, dans le Christ Jésus, voit que la Justice de Dieu va plus loin qu’une simple obéissance à la loi.

En effet, nul homme ne sera justifié devant lui par les oeuvres de la Loi, car une loi ne fait que donner la connaissance du péché. Mais maintenant, sans la Loi, a été manifestée une justice de Dieu à laquelle rendent témoignage la Loi et les Prophètes,  justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux et à tous ceux qui croient; il n’y a point de distinction,  car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu;  et ils sont justifiés gratuitement par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ.  C’est lui que Dieu a donné comme victime propitiatoire par son sang moyennant la foi, afin de manifester sa justice, ayant, au temps de sa patience, laissé impunis les péchés précédents,   afin, dis-je, de manifester sa justice dans le temps présent, de manière à être reconnu juste et justifiant celui qui croit [en Jésus-Christ]. Où est donc la jactance? Elle est exclue. Par quelle loi? Par la loi des oeuvres? Non, pas par la loi de la foi.  Car nous tenons pour certain que l’homme est justifié par la foi, à l’exclusion des oeuvres de la Loi.  Ou bien Dieu n’est-il que le Dieu des Juifs? et n’est-il pas aussi le Dieu des Gentils? Oui, il est aussi le Dieu des Gentils,  puisqu’il y a un seul Dieu qui justifiera les circoncis par principe de foi et les incirconcis par la foi.  Détruisons-nous donc la Loi par la foi? Loin de là! Nous la confirmons au contraire.

Epitre aux Romains [4]

Dimanche 23 novembre 2008

 Chapitre 3

Texte complexe qui mériterait une longue méditation...

1    Quel est donc l’avantage du Juif? ou quelle est l’utilité de la circoncision? Cet avantage est grand de toute manière. Et d’abord c’est qu’à eux ont été confiés les oracles de Dieu. Mais quoi? Si quelques-uns n’ont pas cru, leur incrédulité anéantira-t-elle la fidélité de Dieu? Loin de là! Mais plutôt que Dieu soit reconnu pour vrai, et tout homme pour menteur, selon qu’il est écrit:  » Afin, ô Dieu, que tu sois trouvé juste dans tes paroles et que tu triomphes lorsqu’on te juge.  » Mais si notre injustice démontre la justice de Dieu, que dirons-nous? Dieu n’est-il pas injuste en donnant cours à sa colère? (je parle à la manière des hommes) Loin de là! Autrement, comment Dieu jugera-t-il le monde? Car si, par mon mensonge, la vérité de Dieu éclate davantage pour sa gloire, pourquoi, après cela, suis-je moi-même condamné comme pécheur? Et pourquoi ne ferions-nous pas le mal afin qu’il en arrive du bien, comme la calomnie nous en accuse, et comme quelques-uns prétendent, que nous l’enseignons? ceux-là, leur condamnation est juste!  Et bien donc? Avons-nous quelque supériorité? Non, aucune; car nous venons de prouver que tous, Juifs et Grecs, sont sous le péché, selon qu’il est écrit:  » Il n’y a point de juste, pas même un seul; il n’y en a point qui ait de l’intelligence, il n’y en a point qui cherche Dieu. Tous sont sortis de la voie, tous sont pervertis; il n’y a personne qui fasse le bien, pas même un seul.  »  » Sépulcre ouvert est leur gosier; ils se servent de leurs langues pour tromper.  »  » Un venin d’aspic est sous leurs lèvres.  »  » Leur bouche est pleine de malédiction et d’amertume.  »  » Ils ont les pieds agiles pour répandre le sang. La désolation et le malheur sont dans leurs voies. Ils ne connaissent pas le chemin de la paix.  »  » La crainte de Dieu n’est pas devant leurs yeux. Or nous savons que tout ce que dit la Loi, elle le dit à ceux qui sont sous la Loi, afin que toute bouche soit fermée, et que le monde entier soit sous le coup de la justice de Dieu.

Epitre aux Romains [3]

Dimanche 9 novembre 2008

Chapitre 2

Méditons sur la capacité que nous avons à juger les autres et celle que nous avons à nous juger. Et le regard de Dieu sur nous et sur les autres ? Saint Paul nous indique avec précision et justesse la route à suivre pour un regard plus pur sur l’autre.

1 Ainsi, qui que tu sois, ô homme, toi qui juges, tu es inexcusable; car, en jugeant les autres, tu te condamnes toi-même, puisque tu fais les mêmes choses, toi qui juges. Car nous savons que le jugement de Dieu est selon la vérité contre ceux qui commettent de telles choses. Et tu penses, ô homme, toi qui juges ceux qui les commettent, et qui les fais toi-même, que tu échapperas au jugement de Dieu? Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa longanimité? Et ne sais-tu pas que la bonté de Dieu t’invite à la pénitence? Par ton endurcissement et ton coeur impénitent, tu t’amasses un trésor de colère pour le jour de la colère et de la manifestation du juste jugement de Dieu, qui rendra à chacun selon ses oeuvres: la vie éternelle à ceux qui, par leur persévérance dans le bien, cherchent la gloire, l’honneur et l’immortalité; mais la colère et l’indignation aux enfants de contention, indociles à la vérité, dociles à l’iniquité. Oui, tribulation et angoisse sur tout homme qui fait le mal, sur le Juif premièrement, puis sur le Grec; gloire, honneur et paix pour quiconque fait le bien, pour le Juif premièrement, puis pour le Grec. Car Dieu ne fait pas acception des personnes. Tous ceux qui ont péché sans loi périront aussi sans loi, et tous ceux qui ont péché avec une loi seront jugés par cette loi. Ce ne sont pas, en effet, ceux qui écoutent une loi qui sont justes devant Dieu; mais ce sont ceux qui la mettent en pratique qui seront justifiés. Quand des païens, qui n’ont pas la loi, accomplissent naturellement ce que la Loi commande, n’ayant pas la loi, ils se tiennent lieu de loi à eux-mêmes; ils montrent que ce que la Loi ordonne est écrit dans leurs coeurs, leur conscience rendant en même temps témoignage par des pensées qui, de part et d’autre, les accusent ou les défendent. C’est ce qui paraîtra au jour où, selon mon Evangile, Dieu jugera par Jésus-Christ les actions secrètes des hommes. 

Epitre aux Romains [2]

Samedi 1 novembre 2008

Chapitre I, Suite et fin (verset 17 à 32)

Avec une lucidité digne du meilleur prophète, Saint Paul décrit ici tous les maux qui peuvent sortir de l’Homme. On croirait entendre un sermon pro-vie d’aujourd’hui annoncant l’anti nature de notre société. Hé oui, nous ne menons pas un combat nouveau, nous continuons le combat des premiers apôtres…

17 En effet, en lui est révélée une justice de Dieu qui vient de la foi et est destinée à la foi, selon qu’il est écrit:  » Le juste vivra par la foi. «  En effet, la colère de Dieu éclate du haut du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes, qui, par leur injustice, retiennent la vérité captive; car ce qui se peut connaître de Dieu, est manifeste parmi eux: Dieu le leur a manifesté. En effet ses perfections invisibles, son éternelle puissance et sa divinité sont, depuis la création du monde, rendues visibles à l’intelligence par le moyen de ses oeuvres. Ils sont donc inexcusables, puisque, ayant connu Dieu, ils ne l’ont pas glorifié comme Dieu et ne lui ont pas rendu grâces; mais ils sont devenus vains dans leurs pensées, et leur coeur sans intelligence s’est enveloppé de ténèbres. Se vantant d’être sages, ils sont devenus fous; et ils ont échangé la majesté du Dieu incorruptible pour des images représentant l’homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes et des reptiles. Aussi Dieu les a-t-il livrés, au milieu des convoitises de leurs coeurs, à l’impureté, en sorte qu’ils déshonorent entre eux leurs propres corps, eux qui ont échangé le Dieu véritable pour le mensonge, et qui ont adoré et servi la créature de préférence au Créateur, (lequel est béni éternellement. Amen!)  C’est pourquoi Dieu les a livrés à des passions d’ignominie: leurs femmes ont changé l’usage naturel en celui qui est contre nature; de même aussi les hommes, au lieu d’user de la femme selon l’ordre de la nature, ont, dans leurs désirs, brûlé les uns pour les autres, ayant hommes avec hommes un commerce infâme, et recevant dans une mutuelle dégradation, le juste salaire de leur égarement. Et comme ils ne se sont pas souciés de bien connaître Dieu, Dieu les a livrés à leur sens pervers pour faire ce qui ne convient pas, étant remplis de toute espèce d’iniquité, de malice, [de fornication], de cupidité, de méchanceté, pleins d’envie, de pensées homicides, de querelle, de fraude, de malignité, semeurs de faux bruits, calomniateurs, haïs de Dieu, arrogants, hautains, fanfarons, ingénieux au mal, rebelles à leurs parents, sans intelligence, sans loyauté, [implacables], sans affection, sans pitié. Et bien qu’ils connaissent le jugement de Dieu déclarant dignes de mort ceux qui commettent de telles choses, non seulement ils les font, mais encore ils approuvent ceux qui les font.

par Madeleine

Sur les pas de Saint Paul [1]

Vendredi 31 octobre 2008

St Paul« A trois reprises, j’ai fait naufrage ; j’ai même passé un jour et une nuit à la merci des flots ! Voyages sans nombre, dangers des rivières et dangers des bandits, dangers de la part de mes compatriotes et dangers de la part des païens, dangers de la ville et dangers du désert, dangers de la mer, dangers de la part des faux frères ! Et cela dans le travail et la souffrance, souvent debout la nuit, avec la faim, la soif, les jeûnes répétés, le froid – et j’étais mal vêtu (…) A Damas, le représentant du roi Arétas posta des gardes aux sorties de la ville pour me faire arrêter. Mais on me descendit dans une corbeille par une ouverture des remparts ; c’est ainsi que je m’échappai de ses mains. »

Ce n’est pas le résumé, par un vieux CP aux manches recouvertes de badges, de tous les grands jeux de sa longue carrière. C’est, vous l’aurez reconnu, saint Paul qui nous parle de ses voyages extraordinaires. (Seconde épître aux Corinthiens XI 19-33)
Par ses aventures, saint Paul offre de nouveaux champs de découverte à nos grands jeux ; par son enseignement, et plus encore son exemple, il est l’apôtre de la charité et de la mission. Autant dire qu’en mettant nos pas dans les siens, nous sommes à la meilleure école d’un scoutisme fervent, charitable, missionnaire et débordant d’aventures toutes nouvelles, surprenantes et palpitantes.

de : Revue de l’association des Europas Scouts.

Epitre aux Romains [1]

Lundi 20 octobre 2008

Voici ce que j’appelerai l’introduction de l’épitre de Saint Paul aux Romains.

On peut y admirer tout l’esprit missionnaire : l’amour de Dieu ne peut être garder pour soi, il a besoin de jaillir, de sortir, d’être porter aux autres. Mais pour cela, il faut savoir s’oublier… 

« Paul, serviteur du Christ-Jésus, apôtre par son appel, mis à part pour annoncer l’Evangile de Dieu, Evangile que Dieu avait promis auparavant par ses prophètes dans les saintes Ecritures, touchant son Fils (né de la postérité de David selon la chair, et déclaré Fils de Dieu miraculeusement, selon l’Esprit de sainteté, par une résurrection d’entre les morts), Jésus-Christ Notre-Seigneur, par qui nous avons reçu la grâce et l’apostolat, pour amener en son nom à l’obéissance de la foi tous les Gentils, du nombre desquels vous êtes, vous aussi, par appel de Jésus-Christ, – à tous les bien-aimés de Dieu, les saints appelés par lui, qui sont à Rome: grâce et paix à vous de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ!  Et d’abord je rends grâce à mon Dieu, par Jésus-Christ, au sujet de vous tous, de ce que votre foi est renommée dans le monde entier. Dieu m’en est témoin, ce Dieu que je sers en mon esprit par la prédication de l’Evangile de son Fils, sans cesse je fais mémoire de vous, demandant continuellement dans mes prières d’avoir enfin, par sa volonté, quelque heureuse occasion de me rendre auprès de vous. Car j’ai un grand désir de vous voir, pour vous communiquer quelque don spirituel, capable de vous affermir, je veux dire, de nous encourager ensemble au milieu de vous par la foi qui nous est commune, à vous et à moi. Je ne veux pas vous laisser ignorer, frères, que je me suis souvent proposé d’aller vous voir, – mais j’en ai été empêché jusqu’ici, – afin de recueillir aussi quelques fruits parmi vous, comme parmi les autres nations. Je me dois aux Grecs et aux Barbares, aux savants et aux ignorants. Ainsi, autant qu’il est en moi, je suis prêt à vous annoncer aussi l’Evangile, à vous qui êtes à Rome. Car je n’ai point honte de l’Evangile; c’est une force divine pour le salut de tout homme qui croit, premièrement du Juif, puis du Grec. En effet, en lui est révélée une justice de Dieu qui vient de la foi et est destinée à la foi, selon qu’il est écrit:  » Le juste vivra par la foi.  » « 

par Madeleine